VOLAILLE Trois gros mouvements

Sous le double effet de l'étiquetage de l'origine des viandes et la volonté des opérateurs historiques de reconquérir une part du marché national, les mouvements se poursuivent dans la volaille. Ainsi, le groupe LDC (leader européen) a annoncé de gros investissements, notamment pour augmenter la productivité de ses sites historiques sarthois (180 M€ au total dont 77 M€ sur trois ans dans ses abattoirs sarthois). Il a aussi engagé des négociations pour reprendre Lionor (160 personnes, 2 abattoirs) à Steenbecque dans le Nord.

Plukon s'offre Duc

Dans cette zone, de nombreux éleveurs vendent aux abattoirs belges voire néerlandais. C'est d'ailleurs des Pays-Bas qu'est arrivée une autre nouvelle : le groupe Plukon (leader européen du poulet) s'offre Duc, le 4e opérateur français. Plukon possède actuellement 8 abattoirs et 5 entreprises de transformation répartis aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique. La reprise passe par plusieurs opérations financières dont une première hausse du capital social, réservée à la Cecab encore détenteur de près de 17 % du capital, en compensation de la créance que celle-ci détient encore au titre du compte-courant. A l'issue de l'opération, le groupe Plukon, via sa filiale financière Aurelia Investments, possédera 97 % du capital. Le néerlandais a annoncé un plan d'investissements de 20 M€ sur trois ans dans l'outil industriel dont le site de Chailley (Yonne). Enfin, un autre néerlandais, Wegdam, reprend le secteur saucisses de Tilly Sabco et un tiers de ses employés, le secteur poulet export étant abandonné après une histoire à rebondissement.

Yanne Boloh